Les temps modernes

Après les guerres de l’Empire, le XIXème siècle fut une période plus calme. Ligueil entreprit de grands travaux : construction ou restauration de routes, dépavage et mise en macadam de la grande rue, mise en alignement de ses vieilles maisons, rajeunies par de nouvelles façades, construction de nouveaux bâtiments publics ou privés, nouvelles places publiques, suppression du vieux cimetière… La fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle virent aussi le développement ou la création d’entreprises : tanneries, fours à chaux (1879), laiterie (1903), et l’implantation de la gare, centre du réseau sud des Chemins de Fer Départementaux d’Indre-et-Loire (« l’Étoile de Ligueil » fermée en 1949).

Le XXème siècle fut fortement marqué et endeuillé par les deux Guerres Mondiales. Ligueil, occupée et contournée par la Ligne de Démarcation, subit les terribles sévices de l’occupation nazie, comme en témoignent les stèles.

Gros bourg rural aux fortes traditions locales, Ligueil fut frappée par l’essor des grandes villes et l’exode rural dès la fin de la Grande Guerre, exode amplifié à l’époque de l’industrialisation de la France et de la politique agricole européenne.

La fermeture de la coopérative laitière de Ligueil en 1988 a failli ruiner l’avenir de la ville : 200 personnels privés d’emploi ou déplacés, restructuration puis disparition des petites fermes d’élevage privées de l’outil de transformation, pertes pour le commerce et l’artisanat locaux, mise en difficulté de effectifs scolaires… paysage transformé en monoculture céréalière. Baisse de la population.

Notre ville a dû s’adapter à ces nombreux bouleversements historiques, économiques, sanitaires, sociétaux et rebondir pour assurer son avenir.