Ligueil hier

Le bray ou boutonnière de Ligueil : un dôme anticlinal évidé par l’érosion de deux rivières parallèles, l’Esves et son affluent l’Estrigueil d’une part, et la Ligoire d’autre part.

Très tôt, ces vallées furent parcourues par les hommes préhistoriques.

L’homme moderne (homo sapiens sapiens) fut le premier agriculteur- éleveur du néolithique en Touraine.

Ligueil est d’origine gauloise (Luggogalus : « la clairière des marais »). Plus tard, ce sont les gallo-romains qui colonisèrent peu à peu son territoire. Nombreux sont les restes de chemins et voies qui permirent, dès le IVème siècle, aux évangélisateurs de pénétrer en Touraine du sud, pour répandre les doctrines chrétiennes (saint Martin au IVème siècle et saint Senoch au VIème siècle).

Ligueil fut très longtemps propriété des chanoines de Saint-Martin de Tours et fut le siège d’une baronnie, sous l’autorité d’un seigneur ecclésiastique : le Doyen de Saint-Martin de Tours.

Ligueil, au Moyen Age, l’une des routes ordinaires des gens de guerre et des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle fut très tôt sur cette route d’Espagne une forteresse entourée de murailles, fossés, portes de ville et marais protecteurs. Place forte aujourd’hui totalement détruite.

De nombreuses « têtes couronnées » firent escale à Ligueil au cours des siècles, donnant prétexte à de grandes réjouissances.

De la période révolutionnaire, les citoyens de Ligueil nous ont laissé leurs « cahiers de doléances, remontrances, plaintes et observations » qu’ils déposèrent à Tours le 5 mars 1789. Ces cahiers, conservés en Mairie de Ligueil, témoignent des conditions de vie difficiles des petites gens.